Selon des données publiées mercredi 3 novembre 2021, Toulouse comptait 29 195 habitations vacantes au 1er janvier 2019. Parmi elles, 3 951 le sont depuis deux ans ou plus.
Combien de logements vacants recense votre commune ? Mercredi 3 novembre 2021, le gouvernement a mis, en accès libre sur internet, des données sur l’occupation des habitations.
À l’échelle nationale, 1,1 million d’entre elles sont vacantes depuis au moins deux ans dans le parc privé. Parmi elles, 300 000 se trouvent en « zone tendue » pour le marché de l’immobilier. Mais qu’en est-il dans l’agglomération de Toulouse ?
Une taxe pas suffisamment dissuasive
Toulouse Métropole figure dans cette fameuse « zone tendue » qui rassemble plus de 1 000 communes sur l’ensemble de l’Hexagone. Dans celle-ci, les propriétaires qui possèdent un logement inoccupé depuis au moins un an doivent payer la taxe sur les logements vacants (TLV).
« La TLV est basée sur la valeur locative du logement (comme la taxe d’habitation). Le taux appliqué est 12,5 % la 1ère année et de 25 % les années suivantes », rappelle la plateforme service-public.fr.
Mais cette taxe, utilisée comme un outil de lutte contre la vacance, s’est révélée « insuffisante », selon le ministère de la transition écologique.
Toulouse : près de 4 000 logements vacants depuis deux ans
En effet, la TVL n’empêche pas la vacance. À Toulouse, au 1er janvier 2019, 11,4 % des 256 550 logements du parc privé étaient inoccupés. Cela équivaut à 29 195 habitations vacantes (11,4 %), dont 3 951 (1,5 % du parc) qui le sont depuis deux ans ou plus. Ces données ne précisent pas les quartiers les plus concernés.
En comparaison, parmi les 256 694 logements présents sur les neuf arrondissements de Lyon (Rhône), « seulement » 24 183 d’entre eux sont vides (9,4 %), dont 2 928 (1,1 %) depuis au moins deux ans.
Si la Ville rose fait moins bien que la Ville des Lumières, cette part d’habitations vacantes depuis au moins deux ans reste supérieure à Bordeaux (1,7 %) et Nice (1,8 %).
Une légère surestimation possible
Le ministère de la transition écologique précise que ces chiffres, issus des données fiscales, surestiment légèrement la vacance par rapport au recensement de population.
“Cette surestimation s’explique notamment par le fait qu’une partie des logements « fiscalement vacants » correspond à des logements non habitables (bâtiments à l’abandon, garages, etc.), détruits ou retirés du marché en vue de leur démolition pour lesquels l’information fiscale n’a pas encore été mise à jour”
Ministère de la transition écologique
Qu’en est-il dans le reste de l’agglo ?
Quid des communes qui comptent le plus de logements dans le reste de Toulouse Métropole, à savoir Colomiers, Tournefeuille, Blagnac, Cugnaux, Balma, Ramonville, L’Union et Saint-Orens ? Voici la répartition :
- Colomiers : 0,4 % des 14 244 logements sont vacants depuis plus de deux ans
- Tournefeuille : 0,5 % sur 11 855
- Blagnac : 0,9 % sur 11 334
- Cugnaux : 0,9 % sur 7 877
- Plaisance-du-Touch : 0,3 % sur 7 431
- Balma : 0,4 % sur 7 253
- Ramonville : 1,1 % sur 6 777
- L’Union : 1 % sur 5 828
- Saint-Orens : 0,5 % sur 5 692
Le gouvernement lance un plan national contre la vacance
Pour expliquer ce « phénomène complexe » de vacance, le ministère de la transition écologique avance plusieurs causes : les besoins en travaux du logement, la tension locale du marché immobilier mais aussi l’âge avancé des propriétaires, leur mauvaise expérience locative ou encore une vacance volontaire.
Face à ce constat, le gouvernement a annoncé un plan national de lutte contre les logements vacants en juillet dernier.
« La remise sur le marché de ces logements inoccupés permettrait de participer à la redynamisation des territoires détendus, de constituer une offre abordable complémentaire au parc social dans les territoires tendus et de se substituer à la construction neuve de logements par artificialisation des sols »
Ministère de la transition écologique
Source : Thibaut Calatayud actuToulouse